Faisons du cancer

une priorité

Nos dernières mises à jour ci-dessous

Actualité et lettres ouvertes.

Au ministre fédéral de la Santé et aux ministres provinciaux et territoriaux de la santé :

Nous vous écrivons au nom d’Agir le cancer maintenant, une alliance nationale d’organisations de patients, d’associations professionnelles et d’entreprises du secteur des sciences de la vie qui lutte pour garantir aux Canadiens un accès opportun, équitable et de qualité à des soins appropriés dans le but d’améliorer la survie des personnes atteintes de cancer au Canada.

Dans le cadre de votre rencontre à Charlottetown le 12 octobre pour discuter du système de santé canadien,nous vous demandons instamment d’accorder la priorité aux centaines de milliers de Canadiens touchés par les retards et les lacunes dans le dépistage, le diagnostic et le traitement de toutes les formes de cancer partout au pays

Les soins du cancer ont atteint un point critique en raison des perturbations généralisées du dépistage, du traitement et des interventions chirurgicales provoquées par la pandémie de COVID-19. Selon Statistique Canada, en 2020, le nombre de diagnostics de cancer a chuté de 12,3 % par rapport au taux annuel moyen enregistré au cours des cinq années précédentes1, ce qui est probablement dû à la difficulté d’accès aux soins primaires et au sous-dépistage. Cela signifie qu’un plus grand nombre de patients présentent des stades avancés de cancer, nécessitant des traitements agressifs et davantage d’interventions chirurgicales, ce qui a pour effet d’augmenter la pression et les coûts supportés par des systèmes de santé déjà surchargés.

Nous reconnaissons les efforts récents et continus de vos gouvernements pour relever nombre de ces défis, y compris les progrès accomplis dans les accords de financement de la santé pour renforcer la capacité des systèmes de santé. Cependant, les patients atteints de cancer et les groupes des parties prenantes de tout le pays sont préoccupés par le fait que ces accords ne mettent pas l’accent sur les résultats en matière de soins aux personnes atteintes de cancer. Nous demandons instamment à vos gouvernements de faire du cancer une priorité et de veiller à ce qu’il soit pris en compte lors de la mise en œuvre des plans d’action provinciaux dans des domaines prioritaires tels que l’accès aux soins primaires, la réduction des retards accumulés en chirurgies, l’accès aux services de santé mentale et les données relatives à la santé.

Nous demandons à tous les ministres de la Santé de mettre en œuvre les recommandations ci-dessous afin que les centaines de milliers de Canadiens touchés par le cancer et leurs familles puissent accéder aux soins dont ils ont besoin, là où ils en ont besoin, et vivre en meilleure santé et plus longtemps que partout ailleurs dans le monde. De nouveaux investissements seraient possibles grâce au financement obtenu par le Transfert canadien en matière de santé et à de nouveaux accords bilatéraux dans le domaine de la santé :

  1. Investir dans le personnel de la santépour augmenter le nombre de professionnels de santé, en particulier les spécialistes tels que les oncologues, les infirmières et le personnel de soutien, afin de remédier à la pénurie de personnel dans le domaine des soins du cancer et de réduire le fardeau des patients. En outre, l’expansion des équipes de soins de santé est d’une importance cruciale pour que le temps des médecins puisse être utilisé de manière productive.
  2. Améliorer les soins primaires afin de favoriser la détection et le diagnostic précoces du cancer. Il s’agit notamment d’effectuer des dépistages en temps opportun, de faciliter l’orientation vers des soins spécialisés si nécessaire, d’assurer un diagnostic précoce et de fournir aux patients et aux communautés une formation vitale en matière de santé. Les efforts devraient notamment porter sur les occasions d’améliorer les connaissances des prestataires de soins primaires en ce qui concerne les types de cancer, les symptômes associés et les voies d’accès au diagnostic.2
  3. Combler les retards en matière de diagnostic et de traitement du cancer en augmentant les capacités de dépistage et de traitement du cancer d’au moins 10 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie pendant une période de trois ans, et ce, afin de regagner le terrain perdu au cours de la pandémie.3 Des ressources devraient être allouées à l’agrandissement et à l’amélioration des installations de soins du cancer, des services de diagnostic et des centres de traitement afin de réduire les temps d’attente et d’augmenter les capacités.
  4. Favoriser les systèmes de soins du cancer fondés sur les données en investissant dans la mise en œuvre d’une stratégie pancanadienne de données sur le cancer afin d’assurer la responsabilisation dans la prestation des soins, l’interopérabilité dans le continuum des soins liés au cancer et la production de rapports transparents sur les progrès réalisés d’une année à l’autre par rapport à des paramètres spécifiques liés au cancer. Cette stratégie permettra d’améliorer la rapidité de la saisie et de la disponibilité des données, d’établir des indicateurs de qualité des données, d’assurer l’interopérabilité et l’intégration des données sur le cancer, de combler les lacunes dans les données sur les déterminants sociaux de la santé et d’améliorer la collecte des résultats et de l’expérience des patients.
  5. Résoudre les problèmes d’accès et d’inégalité au système de soins du cancer, tel que l’accès aux soins et aux thérapies innovantes basées sur le génome pour les soins du cancer, et veiller à ce que la qualité des soins reçus par les Canadiens et leur temps d’attente avant de les recevoir ne dépende pas de la région du pays où ils résident. Il est également important de permettre aux patients de recevoir des soins à leur domicile ou à proximité.

Il est de la responsabilité de vos gouvernements de s’attaquer à des priorités importantes pour améliorer les soins du cancer au Canada. Une attention particulière devrait-être portée à l’augmentation de la disponibilité des soins primaires pour tous les usagers et usagères, à l’amélioration de la collecte des données, au renforcement des ressources humaines en santé, au soutien des équipes prodiguant des soins holistiques et interdisciplinaires et à la garantie d’un accès équitable au dépistage et au traitement pour tous les Canadiens, quel que soit leur lieu de résidence.

Nous pourrons dire qu’il y a eu des progrès lorsque davantage de Canadiens seront diagnostiqués avec un cancer à un stade précoce, que moins de Canadiens seront diagnostiqués avec un cancer à un stade avancé, et que ceux qui sont aux prises avec un cancer ne se contenteront pas de survivre, mais aussi de s’épanouir. Lorsque nous atteindrons ce jalon, cela signifiera que notre système de soins du cancer répondra véritablement aux besoins des Canadiens qu’il dessert.

Nous vous demandons de vous engager à agir contre le cancer maintenant.

Veuillez recevoir nos sincères salutations,

L’alliance Agir contre le cancer maintenant


1 https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/230516/dq230516c-fra.htm

2 https://www.all-can.org/news/ni-news/optimizing-diagnosis-in-canadian-cancer-care/

3 https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ijc.33884

Mémoire au Comité permanent des finances de la Chambre des communes pour les consultations prébudgétaires en vue du budget fédéral de 2024

En 2022, des organisations de patients, des associations professionnelles et des entreprises du secteur des sciences de la vie qui constataient l'ampleur du problème auquel sont confrontées les personnes atteintes de cancer dans nos systèmes de soins du cancer se sont réunies pour former Agir contre le cancer maintenant. Cette alliance nationale lutte et sensibilise pour garantir aux Canadiens et Canadiennes un accès opportun, équitable et de qualité à des soins appropriés, souhaitant ultimement améliorer les chances de survie au Canada.

Les soins du cancer ont atteint un point critique en raison des perturbations généralisées du dépistage, du traitement et des interventions chirurgicales provoquées par la pandémie de COVID-19. Selon Statistique Canada, en 2020, le nombre de diagnostics de cancer a chuté de 12,3 % par rapport au taux annuel moyen enregistré au cours des cinq années précédentes,1ce qui est probablement dû à la difficulté d'accès aux soins primaires et au sous-dépistage. Cela signifie qu'un plus grand nombre de patients présentent des stades avancés de cancer, nécessitant des traitements agressifs et davantage d'interventions chirurgicales, ce qui a pour effet d’augmenter la pression et les coûts supportés par des systèmes de santé déjà surchargés.

La pandémie a également exacerbé la pénurie de dispensateurs de soins de santé. Selon une étude publiée en 2022, près de 6 millions de Canadiens n'ont pas de médecin de famille, dont le tiers d'entre eux en cherchent un depuis plus d'un an.2 Cela signifie que moins de personnes sont référées en temps opportun pour réaliser des tests de dépistage et des examens du cancer, menant à des diagnostics plus tardifs. Durant ce délai, de nombreux cancers progressent à un stade ultérieur, les rendant encore plus difficiles à traiter.

Nos systèmes de soins du cancer étaient déjà en difficulté dans les années qui ont précédé la pandémie, mais la situation est encore pire aujourd'hui. Nos stratégies doivent évoluer : le Canada doit s'attaquer d'urgence à la panoplie de problématiques qui affligent nos systèmes de santé dans tout le continuum de soins, des soins primaires aux soins spécialisés, en passant par les soins de soutien, les soins palliatifs et les soins de fin de vie. De plus, la qualité des soins reçus par les Canadiens et les Canadiennes et leur temps d'attente avant de les recevoir ne devraient pas dépendre de la région du pays où ils résident.

Nous demandons à votre gouvernement de mettre en œuvre les trois recommandations ci-dessous afin que les centaines de milliers de Canadiens et Canadiennes touchés par le cancer et leurs familles puissent accéder aux soins dont ils ont besoin, là où ils en ont besoin, et vivre en meilleure santé et plus longtemps que partout ailleurs dans le monde.

Recommandation

Nous vous invitons à travailler avec les provinces et les territoires, les dispensateurs de soins de santé dans le continuum des soins contre le cancer, les patients, les proches aidants et les groupes marginalisés, avec la collaboration du caucus multipartite fédéral sur le cancer, afin d'établir un ensemble de normes communes et pancanadiennes pour les soins du cancer. Cette initiative offrira un cadre de référence fondé sur les faits pour la prestation de soins auquel tous les Canadiens et Canadiennes pourront se référer.

Le Canada a déjà fait un pas dans la bonne direction en implantant le Cadre sur le diabète au Canada et la norme nationale pour les soins de longue durée, en plus de développer actuellement les normes nationales relatives aux services en matière de santé mentale et de consommation de substances psychoactive.

Le Canada a déjà fait un pas dans la bonne direction en implantant le Cadre sur le diabète au Canada et la norme nationale pour les soins de longue durée, en plus de développer actuellement les normes nationales relatives aux services en matière de santé mentale et de consommation de substances psychoactive.

Recommandation

En nous appuyant sur le travail effectué par la Société canadienne du cancer, le Partenariat canadien contre le cancer et le Comité consultatif d'experts de la Stratégie pancanadienne de données sur la santé, nous vous recommandons d'investir dans la création et la mise en œuvre d'une stratégie pancanadienne de données sur le cancer afin d'assurer la responsabilisation dans la prestation des soins, l'interopérabilité dans le continuum des soins liés au cancer et la production de rapports transparents sur les progrès réalisés d'une année à l'autre par rapport à des paramètres spécifiques liés au cancer. Ce travail devrait impliquer les dispensateurs de soins de santé dans le continuum des soins du cancer, les patients, les proches aidants et les groupes marginalisés afin de s'assurer que les paramètres inclus et mesurés mènent à des améliorations tangibles dans le système de soins du cancer.

Ce qui n'est pas mesuré ne peut être amélioré. Sans données, il est impossible de vérifier si les mesures implantées et les sommes investies engendrent l'impact souhaité. Des politiques fondées sur des preuves et des données visant à améliorer les systèmes de soins du cancer au Canada profiteront aux centaines de milliers de Canadiens et Canadiennes qui utilisent ces systèmes chaque jour.

Nous demandons à votre gouvernement d'investir dans une stratégie de données sur les soins du cancer afin d'améliorer la rapidité de la saisie et la disponibilité des données, d'établir des indicateurs de qualité des données, de garantir l'interopérabilité et l'intégration des données sur le cancer, de combler les lacunes en matière de données sur les déterminants sociaux de la santé et d'améliorer la collecte des résultats et de l'expérience rapportés par les patients. Il est également essentiel que votre gouvernement mesure chaque année les coûts reliés au cancer et qu'il travaille en étroite collaboration avec les provinces et les territoires pour favoriser la transition vers les dossiers médicaux personnels et améliorer le partage des données entre les médecins, les équipes de soins et les patients.

Recommandation

Nous recommandons de travailler avec les organisations nationales et les partenaires provinciaux et territoriaux pour résoudre les problèmes d'accès et d'inégalité au système de soins du cancer, tels que l'accès aux thérapies et aux thérapies innovantes basées sur le génome pour les soins du cancer, et de veiller à ce que la qualité des soins reçus par les Canadiens et les Canadiennes et leur temps d'attente avant de les recevoir ne dépendent pas de la région du pays où ils résident.

La science permet de réaliser des avancées rapides dans le traitement du cancer. Celles-ci sont fondamentales pour améliorer les résultats, la qualité de vie et la survie des Canadiens et des Canadiennes confrontés à des diagnostics de cancer, et plus particulièrement à des stades avancés. Dans ce contexte, nous demandons à votre gouvernement de veiller à ce que les mécanismes visant à garantir un accès rapide aux essais cliniques ou aux nouveaux traitements contre le cancer soient considérés comme une priorité.

Les populations rurales et isolées du Canada sont confrontées à divers obstacles dans l'accès aux soins préventifs et aux traitements, faisant notamment face à des temps de déplacement plus longs, des coûts plus élevés et moins de ressources de santé disponibles. Elles sont moins susceptibles d'accéder ou de participer à des programmes de dépistage du cancer, en plus d'être davantage propices à subir de longs délais d'attente pour consulter des spécialistes ou à devoir se déplacer en dehors de leur territoire pour avoir accès à des soins.

Les Canadiens et les Canadiennes jouent à la loterie chaque fois qu'ils doivent utiliser le système de santé. En fonction de la chance qu'ils ont, ceux-ci auront peut-être accès à un dépistage pour le cancer de la prostate, ou pas. En quelque sorte, ils jouent avec leurs chances de survie à un diagnostic de cancer. Pour remédier à cette inégalité, il faudra une action concertée des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, fondée sur l'expérience des dispensateurs de soins de santé dans le continuum des soins du cancer, des patients, des aides familiaux et des groupes marginalisés d'un peu partout au pays qui naviguent dans le système de soins du cancer.

Il faut à tout prix éviter de travailler encore plus en silo. Le gouvernement fédéral, en collaboration avec les administrations, peut s'attaquer à des priorités importantes pour améliorer les soins du cancer au Canada. Une attention particulière devrait-être portée à l'augmentation de la disponibilité des soins primaires pour tous les usagers et usagères, à l'amélioration de la collecte des données, au renforcement des ressources humaines en santé, au soutien des équipes prodiguant des soins holistiques et interdisciplinaires et à la garantie d'un accès équitable au dépistage et au traitement pour tous les Canadiens et les Canadiennes, quel que soit leur lieu de résidence.

Nous pourrons dire qu'il y a eu des progrès lorsque davantage de Canadiens et Canadiennes seront diagnostiqués avec un cancer à un stade précoce, que moins de Canadiens et Canadiennes seront diagnostiqués avec un cancer à un stade avancé, et que ceux qui sont aux prises avec un cancer ne se contenteront pas de survivre, mais aussi de s'épanouir. Lorsque nous atteindrons ce jalon, cela signifiera que notre système de soins du cancer répondra véritablement aux besoins des Canadiens et des Canadiennes qu'il dessert.


1https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/230516/dq230516c-eng.htm

2Angus Reid, September 2022, https://angusreid.org/canada-health-care-family-doctors-shortage/

Chers premiers ministres des provinces et territoires du Canada :

Dans le cadre de votre rencontre à Winnipeg du 10 au 12 juillet qui portera sur les enjeux pressants auxquels sont confrontées les personnes résidant au Canada, nous vous demandons instamment d'accorder la priorité aux centaines de milliers de Canadiens touchés par les retards et les lacunes dans le dépistage, le diagnostic et le traitement de toutes les formes de cancer.

Les soins du cancer ont atteint un point critique en raison des perturbations généralisées du dépistage, du traitement et des interventions chirurgicales provoquées par la pandémie de COVID-19. Selon Statistique Canada, en 2020, le nombre de diagnostics de cancer a chuté de 12,3 % par rapport au taux annuel moyen enregistré au cours des cinq années précédentes,1 ce qui est probablement dû à la difficulté d'accès aux soins primaires et au sous-dépistage. Cela signifie qu'un plus grand nombre de patients présentent des stades avancés de cancer, nécessitant des traitements agressifs et davantage d'interventions chirurgicales, ce qui a pour effet d’augmenter la pression et les coûts supportés par des systèmes de santé déjà surchargés.

En effet, des recherches récentes ont révélé que 21 247 Canadiens supplémentaires pourraient perdre la vie à cause du cancer en raison de retards liés à la pandémie au cours de la prochaine décennie.2 Ce sont des vies qui peuvent être sauvées si vous prenez des mesures urgentes dès maintenant pour combler les lacunes en matière de dépistage, de diagnostic, de traitement et d'interventions chirurgicales.

Au Canada, nous assistons déjà à des initiatives importantes et innovantes pour aider le système de soins du cancer, comme les récents changements au Nouveau-Brunswick pour soutenir les patients atteints de cancer et le nouveau plan de lutte contre le cancer de la Colombie-Britannique. Nous saluons ces initiatives, mais il reste encore du travail à faire dans tout le pays. Une plus grande collaboration entre les parties prenantes et les décideurs est également nécessaire et nous sommes heureux de voir des initiatives sur ce front, comme le lancement récent du caucus fédéral multipartite sur le cancer.

Afin de garantir aux personnes résidant au Canada un accès opportun, équitable et de qualité à des soins appropriés pour le traitement du cancer, nous nous sommes réunis pour former Agir contre le cancer maintenant, une alliance nationale d'organisations de patients, d'associations professionnelles et d'entreprises du secteur des sciences de la vie qui constatent l'ampleur du problème auquel sont confrontées les personnes atteintes de cancer dans nos systèmes de soins du cancer.

Nous demandons aux premiers ministres de s'attaquer aux problèmes de nos systèmes de soins du cancer afin que les personnes atteintes de cancer aient la chance de vivre plus longtemps et mieux que partout ailleurs dans le monde. Il faut agir contre le cancer maintenant.

Nous demandons à tous les premiers ministres :

  1. D’utiliser les nouveaux investissements du Transfert canadien en matière de santé et des accords bilatéraux pour mettre en œuvre des mesures concrètes qui amélioreront les soins du cancer et leurs résultats sur les patients, avec la contribution significative des parties prenantes dans le domaine du cancer, y compris les patients et les soignants.
  2. De remédier aux retards dans le diagnostic et le traitement du cancer en augmentant la capacité de dépistage et de traitement du cancer d'au moins 10 % par rapport aux niveaux d'avant la pandémie3 pendant une période de trois ans, afin de rattraper le retard causé par la pandémie.
  3. D’utiliser la structure actuelle de la Conférence fédérale-provinciale-territoriale des sous-ministres de la santé pour constituer un groupe de travail pancanadien chargé d'examiner les problèmes qui affectent nos systèmes de soins du cancer.

Seule une action concertée et coordonnée nous permettra de combler les lacunes croissantes en matière de soins aux personnes atteintes d'un cancer et de sauver des vies. Les appels à l'action ci-dessus s'appuient sur les réformes fondamentales et structurelles nécessaires au système de santé canadien, notamment en ce qui concerne les données sur la santé, l'accès aux soins primaires et le personnel de santé, comme l'ont souligné de nombreuses autres parties prenantes.

Nous vous demandons de vous engager à agir contre le cancer maintenant.

Veuillez recevoir nos sincères salutations,

Les membres de l'alliance Agir contre le cancer maintenant

CC : Ministres provinciaux et territoriaux de la santé


1https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/230516/dq230516c-fra.htm

2https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ijc.33884

3https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ijc.33884

Les Canadiens atteints de cancer demandent : « Où est le cancer ? » dans le plan d’action en matière de santé annoncé hier

Alors que le premier ministre fédéral et les premiers ministres des provinces et des territoires se sont réunis hier à Ottawa pour discuter des réformes indispensables des systèmes de santé canadiens, les patients atteints de cancer et les acteurs du milieu à travers le pays sont préoccupés par le manque d'attention portée aux conséquences des soins du cancer dans le nouveau plan proposé.

Agir contre le cancer maintenant, une alliance nationale de 30 organismes de santé, tire la sonnette d'alarme et demande de toute urgence aux gouvernements de combler les lacunes dans les soins contre le cancer. Il s'agit notamment de veiller à ce que les Canadiens aient accès au dépistage, au traitement et aux interventions chirurgicales en temps opportun, quel que soit leur lieu de résidence.

Bien que les discussions de la réunion fédérale-provinciale-territoriale aient porté sur le financement et les indicateurs communs pour le système de santé dans son ensemble, nous exhortons les gouvernements provinciaux à faire du cancer une priorité et à veiller à ce qu'une approche axée sur le cancer soit appliquée lors du développement des plans d'action provinciaux dans des domaines prioritaires tels que l'accès aux soins primaires, la réduction des retards en chirurgie, l'accès aux services en santé mentale et les données sur la santé.

Linda Rouillard, une mère québécoise de trois enfants, qui a reçu un diagnostic de cancer du sein triple négatif pendant sa grossesse, a décrit les difficultés qu'elle a rencontrées dans ses démarches auprès du système de soins du cancer :

« J'ai appelé environ cinq cliniques. Certaines m'ont dit qu'elles ne prenaient plus de patients parce qu'il y avait déjà trop de demandes en raison des retards causés par la pandémie. J'ai dû supplier pour être inscrite sur une liste d'attente, car on m'a dit que je ne recevrais pas de soins avant deux mois et demi. J'avais l'impression d'être à court d'options. La prochaine étape était de trouver une clinique privée ou de prendre l'avion pour une autre province afin d'obtenir les soins dont j'avais besoin, deux options très coûteuses. J'ai dû me battre pour obtenir la demande, et j'ai dû me battre pour être vue plus tôt. »

Nous savons que les taux de survie s'améliorent lorsque le cancer est détecté tôt et que le patient reçoit un traitement en temps opportun. Linda fait partie des nombreux Canadiens qui ont été laissés pour compte par un système de soins du cancer qui se dégrade. Le cancer était déjà la principale cause de décès au Canada avant la pandémie, mais on estime aujourd'hui que 21 000 vies supplémentaires seront perdues inutilement d'ici la fin de la décennie en raison du retard accumulé dans les dépistages, les traitements et les interventions chirurgicales liés au cancer pendant la pandémie.

Andrea Knox, directrice générale des relations externes de l'Association canadienne des infirmières en oncologie et membre de l’alliance Agir contre le cancer maintenant, a déclaré :

« Bien qu'une augmentation du financement contribuera à renforcer la capacité du système de santé, il est également essentiel de définir des indicateurs, d'établir des points de référence et de s'assurer que des données transparentes sont recueillies par rapport à ces indicateurs pour mesurer la performance du système de santé. Cela permettra de s'assurer que des décisions politiques fondées sur des preuves sont prises pour le système de soins du cancer du Canada et d'évaluer si le financement a l'impact souhaité dans des domaines tels que la planification des effectifs et l'accès opportun et équitable au dépistage, au diagnostic et au traitement dans tout le Canada. »

La pandémie nous a montré le pouvoir de se rassembler et de travailler pour une cause commune. La réunion d'aujourd'hui est un premier pas dans la bonne direction ; toutefois, cette collaboration doit se poursuivre avec les patients, les soignants et les organisations professionnelles comme l'alliance Agir contre le cancer maintenant. Les gouvernements doivent faire du cancer une priorité dans le plan de santé décennal proposé afin de sauver des vies.


À propos d’Agir contre le cancer maintenant:

Agir contre le cancer maintenant est une alliance nationale d'organisations de patients, d'associations professionnelles et d'entreprises du secteur des sciences de la vie qui constatent l'ampleur du problème auquel sont confrontés nos systèmes de soins aux personnes atteintes de cancer et leurs patients à la lumière de la pandémie. Nous nous sommes réunis pour demander aux gouvernements de s'attaquer aux problèmes de nos systèmes de soins du cancer afin que les Canadiens atteints de cancer aient la chance de vivre plus longtemps et mieux que partout ailleurs dans le monde.


Pour les demandes médias, veuillez communiquer avec :

Jharna Bajaj
jharna.bajaj@hkstrategies.ca
647-807-7570


Agir contre le cancer maintenant

Lettre ouverte aux premiers ministres des provinces et territoires du Canada

Chers premiers ministres des provinces et territoires du Canada :

Dans le cadre de votre rencontre pour discuter de la crise du système de santé au Canada, nous vous demandons instamment d'accorder la priorité aux centaines de milliers de résidant canadiens affectés par les retards et les lacunes dans le dépistage, le diagnostic et le traitement de toutes les formes de cancer dans l'ensemble du pays. 2022 pourrait bien être la pire année pour les décès liés au cancer au Canada en raison des perturbations généralisées du dépistage, du traitement et des interventions chirurgicales provoquées par la pandémie.

On estime que 21 247 Canadiens de plus pourraient perdre la vie à cause du cancer en raison de retards liés à la pandémie au cours de la prochaine décennie. La plupart de ces vies pourraient être prolongées ou épargnées si vous preniez collectivement des mesures urgentes pour combler les lacunes en matière de dépistage, de diagnostic, de traitement et d’interventions chirurgicales qui résultent à la fois de la détérioration de nos systèmes de santé au cours des dernières années et des interruptions des systèmes de soins du cancer causées par la pandémie.

C'est la raison pour laquelle nous nous sommes réunis pour former l’alliance Agir contre le cancer maintenant, une alliance nationale d'organisations de patients, d'associations professionnelles et d'entreprises du secteur des sciences de la vie qui constatent l'ampleur du problème auquel sont confrontées les citoyens, les personnes atteintes de cancer et nos systèmes de soins du cancer. Nous demandons aux gouvernements de s'attaquer aux problèmes de nos systèmes de soins du cancer afin que les personnes atteintes du cancer aient la chance de vivre plus longtemps et d'avoir une meilleure qualité de vie.

Nous faisons les demandes suivantes à tous les premiers ministres de la santé:

S'engager à remédier aux retards dans le diagnostic et les soins du cancer en augmentant les capacités de dépistage et de traitement du cancer d'au moins 10 % par rapport aux niveaux d'avant la pandémie pendant une période de trois ans, afin de regagner le terrain perdu en raison des interruptions causées par la pandémie. Ce chiffre est conforme aux recherches menées par le groupe de travail de McGill sur l'impact de la COVID-19 sur le contrôle et les soins du cancer.

Engager de nouveaux investissements dans les soins de santé qui amélioreront les soins du cancer et leurs résultats sur les patients, avec la contribution significative des parties prenantes dans le domaine du cancer, y compris les patients et les soignants.

Utiliser la structure fédérale, provinciale et territoriale pour constituer un groupe de travail pancanadien chargé d'examiner les problèmes qui affectent nos systèmes de soins du cancer.

Seule une action concertée et coordonnée nous permettra de combler les lacunes croissantes en matière de soins aux personnes atteintes d'un cancer et de sauver des vies.

Nous vous demandons de vous engager à agir contre le cancer maintenant.

Veuillez recevoir nos sincères salutations,

L’alliance Agir contre le cancer maintenant


1https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ijc.33884

2ibid

«Soumettre votre histoire»