Agir contre le cancer maintenant : Témoignage de patiente – L’histoire de Christine

Christine McKay, une thérapeute retraitée en santé mentale et en toxicomanie de 67 ans, nous partage son parcours de 12 ans avec un cancer lobulaire du sein. Elle réside en zone semi-rurale avec son partenaire et son chien. Elle consacre maintenant une grande partie de son temps à la recherche et à la défense des droits concernant le cancer lobulaire du sein, tout en conciliant avec son amour du voyage, du jardinage et de la lecture.
À 56 ans, le parcours de Christine avec le cancer n’a pas commencé par une masse palpable, comme c’est souvent le cas, mais bien par des changements subtils, soit une rétraction de son mamelon et une texture de peau d’orange. Reconnaissant ces signes comme des signaux d’alerte potentiels, elle a rapidement consulté son médecin de famille. Le processus de diagnostic a été efficace : en deux semaines, et après avoir insisté sur l’urgence auprès de la Clinique de santé du sein à Ottawa, elle a reçu son diagnostic : cancer du sein de stade 3C, avancé.
Christine se sent chanceuse d’avoir reçu son diagnostic il y a 12 ans, notant que les soins à l’époque étaient rationalisés et efficaces. Elle est consciente des défis actuels auxquels d’autres sont confrontés, en particulier en Colombie-Britannique, où la capacité limitée en radiothérapie force plusieurs patients à aller aux États-Unis pour y être traités. Or, son emplacement semi-rural nécessitait des déplacements pour certains de ses soins : 82 kilomètres aller-retour jusqu’au centre de cancérologie et 140 kilomètres aller-retour pour la radiothérapie.
L’expérience de Christine avec le cancer l’a poussée à défendre ardemment les intérêts des patients. Conséquemment, elle a fondé un groupe Facebook pour les Canadiens atteints d’un cancer lobulaire du sein et participe activement à divers projets de financement. Elle a été témoin de l’évolution du paysage des soins contre le cancer, observant à la fois des améliorations, mais aussi des lacunes importantes en matière de soins, en particulier pour ceux qui vivent dans les zones rurales.
La prise en charge de sa sœur, aussi atteinte d’un cancer, a d’ailleurs révélé à Christine ces lacunes flagrantes qui existent dans le système, notamment le fardeau financier important qui accompagne un diagnostic de cancer.
En effet, lorsque sa sœur a reçu un diagnostic d’un rare cancer du foie, Christine a pris un congé de son travail pour s’occuper d’elle, un congé qui est finalement devenu permanent. Elle a rapidement constaté le manque d’options flexibles à temps partiel et l’absence de soutien pour l’invalidité à long terme, ce qui lui aurait permis de continuer à travailler tout en s’occupant d’elle. Sa sœur subissait également une importante pression financière, alors qu’elle devait dépenser plus de 1 500 $ par an de ses propres poches pour des médicaments.
Les exigences strictes du Crédit d’impôt pour personnes handicapées du gouvernement fédéral (CIPH) ont également posé des problèmes à Christine et à sa sœur, les laissant, ainsi que de nombreux autres patients, sans soutien financier essentiel.
Alors qu’elle se souvient encore du déclin rapide de sa sœur et de son décès seulement neuf mois après son diagnostic, Christine sensibilise aussi le public aux cancers rares comme celui des voies biliaires.
Christine appelle ainsi à une action de tous les niveaux de gouvernement pour s’attaquer au fardeau financier qu’un diagnostic de cancer représente pour les Canadiens et Canadiennes.
Le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique devrait investir des ressources permettant d’assurer un accès équitable aux traitements dans le cadre du programme provincial de médicaments, afin que les patients n’aient pas à payer des milliers de dollars de leurs poches. D’autant plus, le gouvernement fédéral devrait examiner les exigences strictes du CIPH afin de limiter les obstacles qu’il présente pour les personnes au Canada qui vivent avec la maladie.
Il y a beaucoup trop d’histoires comme celle de Catherine alors que les Canadiens attendent d’être une priorité. Agir contre le cancer maintenant travaille à mettre de l’avant les défis rencontrés par les Canadiens atteints de cancer pour accéder à des soins de qualité lorsqu’ils en ont besoin, et demande aux décideurs politiques de faire de la lutte contre le cancer une priorité.
Mettez la main à la pâte en vous inscrivant ici
Restez connecté en nous suivant sur Twitter, Instagram et Facebook.