Joanne Fisher

L’histoire de Joanne : une course contre la montre

Joanne, une femme dynamique de 54 ans, a toujours été très épanouie dans sa vie. Plus de 30 ans de carrière, deux fils à l’université, un conjoint aimant et une passion pour le golf, le pickleball et les escapades au bord du lac. Toutefois, une ombre planait, projetée par un passé qu’elle ne pouvait ignorer : la lutte de sa mère contre le cancer de l’ovaire.

« En 2002, ils n’avaient tout simplement pas les ressources dont nous disposons aujourd’hui », se souvient Joanne, la voix empreinte d’une tristesse familière en évoquant le décès de sa mère. « Nous étions dans l’ignorance. »

Déterminée à être proactive, Joanne a demandé un test génétique en 2008. L’espoir était d’évaluer son risque de cancer et d’avoir les connaissances nécessaires pour faire des choix qui pourraient influencer son avenir. Mais la réponse fut un coup dur : refusé. « Ils n’ont pas voulu me tester », dit-elle, la frustration toujours palpable.

Les années ont passé. La vie a continué. Puis, en 2017, une douleur aiguë a bouleversé le monde de Joanne alors qu’elle jouait à la balle molle. « Une douleur fulgurante le long de ma jambe gauche », se souvient-elle. Elle savait que cette douleur n’était pas normale et une échographie a mené à une découverte terrifiante : une masse importante sur son ovaire gauche.

Le tourbillon qui a suivi a été un enchaînement confus de rendez-vous médicaux, de tomodensitogrammes (scans CT) et d’une intervention chirurgicale. Ses deux ovaires, son utérus, son col de l’utérus et 19 ganglions lymphatiques ont été retirés. Six cycles de chimiothérapie ont suivi.

« Même avec mes antécédents familiaux, ce n’était toujours pas clair si c’était génétique », dit Joanne, soulignant l’incertitude persistante.

Joanne avait entamé les démarches pour un test génétique avec son médecin, mais l’oncologue de sa mère avait toujours insisté sur le fait que ce n’était pas une maladie génétique. À cette époque, la prévention n’était pas une priorité, et cela a fait réfléchir Joanne à la manière dont le dépistage génétique aurait pu lui éviter cette épreuve. Au moment où on lui a refusé le test génétique, le généticien a dit : « Vous devez être très en colère contre nous en ce moment », étant donné qu’on avait initialement refusé le test à Joanne.

C’était un euphémisme.

Son mari a été son roc, l’accompagnant à chaque traitement et passant de longues journées au centre de cancérologie. Ses amis se sont mobilisés pour la soutenir. Joanne a également trouvé du réconfort dans un groupe de soutien, un « espace sûr » où elle a pu échanger avec d’autres femmes confrontées au cancer de l’ovaire.

Mais l’histoire de Joanne n’est pas seulement une question de survie ; il s’agit de défense des droits. Elle partage l’histoire de la sœur d’une amie, dont les douleurs abdominales ont été ignorées, menant à un diagnostic tardif et à une issue tragique. « Souvent, les patients ne sont pas écoutés ou pris au sérieux », souligne Joanne, la voix empreinte d’inquiétude.

Le message de Joanne est clair : « Tout le monde peut garder espoir. » Elle souligne que Cancer de l’ovaire Canada (COC) et les groupes de soutien locaux sont des ressources essentielles. Elle incite tout le monde à participer à la Randonnée de l’espoir de Cancer de l’ovaire Canada le 7 septembre 2025, à l’occasion du 20e anniversaire de l’événement.

Mais son plaidoyer va au-delà de l’espoir et du soutien. « Les normes de traitement sont à peu près les mêmes qu’il y a 20 ans », dit-elle, la frustration se glissant à nouveau dans sa voix. « Nous avons besoin d’approches plus adaptées pour celles qui ne répondent pas aux traitements. »

L’histoire de Joanne est un rappel de l’importance des tests génétiques et du diagnostic précoce. Il s’agit d’un appel à l’action pour que les élus et les décideurs du système de santé priorisent l’accès à ces outils qui sauvent des vies.

« Je suis reconnaissante d’avoir reçu l’éducation et les connaissances nécessaires sur la maladie », conclut Joanne. Mais la connaissance seule ne suffit pas. Nous devons nous assurer que chaque femme ait la possibilité de comprendre les risques qu’elle court et de prendre sa santé en main.

On compte beaucoup trop d’histoires similaires, puisque les Canadiens attendent encore d’être une priorité. Cancer Action Now s’efforce de mettre en évidence les difficultés rencontrées par les Canadiens atteints de cancer pour accéder à des soins de qualité et en temps opportun, et d’appeler les décideurs politiques à faire des soins contre le cancer une priorité.

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