L’histoire de Megan : un voyage à travers le système de santé

Megan Sewell, mère monoparentale de 54 ans originaire du Québec, a reçu un diagnostic de cancer du sein métastatique en janvier 2016. Son parcours dans le système de santé a été semé d’embûches, marqué par des temps d’attente et des obstacles à l’obtention des soins rapides et appropriés dont elle avait besoin, ce qui a mené à un diagnostic tardif à un stade avancé.
L’un des obstacles les plus importants pour Megan a été le manque d’accès à un médecin de famille. À seulement 45 ans, elle était sur une liste d’attente depuis plus de huit ans pour obtenir un médecin de famille. Elle est convaincue qu’avoir un médecin de famille au courant de ses antécédents familiaux de cancer du sein aurait pu permettre une détection plus précoce de son propre cancer du sein. Ironiquement, elle a reçu une lettre l’invitant à passer une mammographie cinq ans après son diagnostic.
Aux premiers stades de sa maladie, elle s’est rendue dans plusieurs cliniques sans rendez-vous, où ses préoccupations ont été ignorées à maintes reprises. On lui a affirmé que si elle souhaitait obtenir des soins médicaux plus rapidement, elle devrait se rendre dans une clinique privée. Et c’est là, face à l’image de sa mammographie affichée sur un écran, qu’elle a appris qu’elle était atteinte d’une forme de cancer très agressive.
Même après son diagnostic, Megan a continué à rencontrer des difficultés pour accéder à un traitement en temps opportun. L’hôpital le plus proche de chez elle avait une attente d’un mois juste pour une consultation avec un oncologue. Ainsi, une fois de plus, elle s’est tournée vers une clinique privée qui l’a aidée à accéder à un hôpital situé à plus d’une heure de route de son domicile. Bien qu’elle ait eu la chance de bénéficier d’un soutien financier de son employeur pendant cette période, elle reconnaît que sans ce soutien, elle n’aurait jamais pu assumer les frais de la clinique privée. Il est inacceptable qu’elle ait dû payer de sa propre poche pour accéder à des soins et traitements vitaux contre le cancer.
Cette expérience a alimenté sa passion pour la défense des droits, l’amenant à travailler avec des organisations comme la Société canadienne du cancer (SCC) et le programme de défense des droits Health Matters, à encadrer des étudiants de l’Université McGill et à partager son histoire.
Le message de Megan aux décideurs politiques est urgent et clair : personne ne devrait être ignoré lorsqu’il exprime des préoccupations concernant sa santé. Chaque personne au Canada vivant avec un cancer doit avoir accès à des soins et traitements rapides, y compris un meilleur accès aux soins de première ligne. Elle souligne que le cancer ne fait pas de discrimination fondée sur l’âge et qu’un accès rapide aux tests et au diagnostic est crucial. Sa propre expérience démontre malheureusement comment les disparités économiques peuvent dicter l’accès à des soins vitaux.
L’histoire de Megan est un puissant rappel de l’importance de la défense des droits des patients, de l’accessibilité des soins de santé primaires et de la nécessité d’un système qui écoute et soutient les patients. Elle reste déterminée à faire usage de son expérience pour aider les autres et susciter des changements significatifs au sein du système de santé.
On compte beaucoup trop d’histoires similaires, puisque les Canadiens attendent encore d’être une priorité. Cancer Action Now s’efforce de mettre en évidence les difficultés rencontrées par les Canadiens atteints de cancer pour accéder à des soins de qualité et en temps opportun, et d’appeler les décideurs politiques à faire des soins contre le cancer une priorité.
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