Le parcours de Julie: Naviguer les délais d’un système de santé défaillant après avoir reçu un diagnostic de cancer
En février 2020, Julie, une résidente d’Ottawa, a senti une bosse dans son sein lors d’un auto-examen. Julie a immédiatement pris rendez-vous avec son médecin et on lui a dit que la bosse n’était probablement rien. C’est à ce moment qu’elle a compris qu’elle seule pouvait défendre ses intérêts en matière de santé. Elle a demandé plusieurs fois d’effectuer des tests supplémentaires et ses médecins ont finalement procédé à une IRM. À l’âge de 47 ans, juste avant le confinement dû à la pandémie, Julie a reçu un diagnostic de cancer du sein.
Lorsqu’elle a reçu son diagnostic, la pandémie de COVID-19 avait mis un frein à la plupart des services de santé à travers le pays. Le médecin de Julie lui a dit que le traitement était suspendu pour une durée indéterminée et qu’elle serait mise sur une liste d’attente. Après avoir attendu suffisamment longtemps, Julie a choisi de subir une tumorectomie et une mastectomie dans une clinique privée au Québec.
À l’automne 2020, une infirmière praticienne a remarqué un carcinome basocellulaire lors d’un examen de routine et Julie a reçu un diagnostic de cancer de la peau. On lui a dit qu’il était urgent de retirer la masse, car elle se trouvait à un centimètre de son œil, mais que les délais pour voir un dermatologue pour l’opération étaient d’au moins un an. Une fois de plus, pour assurer sa survie, Julie a dû faire enlever sa masse dans une clinique privée au Québec.
L’expérience de Julie avec les longs temps d’attente n’est pas rare pour les patients canadiens vivant avec un cancer. En effet, les Canadiens atteints d’un cancer attendent d’être une priorité. Ils ne devraient pas avoir à attendre sur une liste d’attente pendant des mois et des années pour obtenir les soins dont ils ont besoin.
Le diagnostic de cancer de Julie a mis une pression sur sa relation avec son mari, qui était son principal aidant. Julie est mère de trois enfants qui sont restés à ses côtés tout au long de son parcours, mais l’expérience a été très difficile pour sa famille.
Le message de Julie aux Canadiens récemment diagnostiqués avec un cancer ou en traitement est de défendre leurs intérêts pour leur santé avec ténacité en ce qui concerne les tests et les traitements. Si vous ne poussez pas, vous continuerez à être sur une longue liste d’attente, ce qui entraînera la propagation ou l’aggravation de votre cancer. Vous êtes la personne la mieux placée pour défendre vos intérêts. Il est malheureux que ce soit au moment où vous êtes le plus vulnérable et que vous êtes anxieux quant à votre survie, que les lacunes de notre système de santé exigent que vous soyez le plus fort.
Son message aux élus de l’Ontario : investissez dans les soins contre le cancer et les cancers qui affectent les femmes ! Le cancer du sein touche une femme sur huit et il est vital d’investir dans la recherche pour vaincre le cancer et de s’engager à améliorer l’accès aux soins dont les patients ont besoin.
Il y a beaucoup trop d’histoires comme celle de Julie alors que les Canadiens atteints du cancer attendent d’être une priorité. Agir contre le cancer maintenant travaille à faire connaître les défis rencontrés par les Canadiens vivant avec le cancer dans leur lutte pour accéder à des soins de qualité au moment dont ils en ont besoin, et demande à nos décideurs politiques d’améliorer nos systèmes de soins du cancer.
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